Sunday 15 June 2014

Réflexion sur une blessure de cheville prolongée

Le 24 Mars 2013, j'ai couru mon meilleur temps pour le marathon, mon 4eme, à Marseille, en 3:01:30, à chaque fois c'était plus rapide que la fois d'avant.

Avec un nouvel amour naissant aussi pour les  trails et les ultra distance suite au saint-Elyon dec-12, j'ai vraiment senti que j'étais fait pour cela. Casser les 3 heures pour le marathon n'était plus qu'une question de temps!

Trois semaines plus tard j'ai eu une entorse au niveau de ma cheville. Rien de trop grave, rien qui empêcherait une reprise apres quelques semaines. Le plus important était le fait d'avoir assurée ma place, grâce à ce temps qualifiant, au célèbre London Marathon. Quel cadre pour passer en dessous des trois heures avec toute ma famille et mes amis présents aussi. Mais la cheville n'a pas été rétablie aussi vite que j'aurais pensé. J'ai abandonné les deux courses suivantes et je n'ai même pas pu assister au démarrage de Martigues-Carro. J'ai compris: il fallait que je libère mon programme de courses pour la suite de 2013 afin d'être sûr que je puisse bien préparer Londres 2014.

Mais la blessure, au niveau du cartilage, s'est empirée, et jusqu'à un point que je n'aurais jamais imaginé: avec peu de fitness et une cheville endommagée, il a fallu que je laisse mourir le rêve. En 12 jours j'ai la possibilité de reporter une seule fois ma place pour 2015. Mais je ne vais pas le faire.

La vie peut être dur, même dans la course à pied. Certains ont perdu leur vie l'ayant fait, alors que d'autres persévèrent avec des handicaps de toutes sortes. Certains aimeraient vivre la joie de courir mais sont trop préoccupés par des vies difficiles, des conditions de vie reportant à l'insalubrité ou à la guerre pour pouvoir prendre cette échappatoire en considération. Quant à moi, ma blessure est presque microscopique et ne touche pas à ma vie "normale" (et c'est clair que c'est une vie privilégiée) ma cheville m'empêche de pratiquer tous les sports, enfin presque, et, bien sûr, la course à pied.

J'ai réfléchi un peu à la question: "est ce que je suis marathonien?". C'était devenu difficile pour moi d'entendre d'autres me présenter comme quelqu'un qui court. Je voulais interrompre et corriger: "je pense que tu veux dire que je courrais." Mais est ce que c'est si irréfléchie que cela? Suis-je uniquement un ancien du sport?  J'aime encore la course à pied - et je ne loupe jamais mes émissions préférées de la course à pied - et je rêve d'un jour courir de nouveau. Peut-etre que cela se réalisera et cette histoire ne sera qu'un petit détail dans une vie sportive sinon épanouissante.

Conclusion: zéro appréciation pour ce qui est évident, mais plus 4 pour ce que j'ai pu vivre par le passé et pour pouvoir encore suivre le sport, ce petit marathonien de coeur.

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